Question:
Quelles sont les démarches pour adopter l'enfant du frère de mon père, qui est de nationalité marocaine ?
sab
2007-05-18 04:35:47 UTC
Je suis française d'origine Marocaine, mariée.
Les parents sont d'accord pour que j'adopte leur enfant.
Comment faire, svp ?
Merci
Dix réponses:
Gaara
2007-05-18 04:38:58 UTC
Tu veux adopter ton cousin ? Donc les parents abandonnent leur enfant ? Je ne sais pas si ç'est possible
?
2007-05-18 04:46:52 UTC
Au Maroc, on parle de Kafala et non pas d’adoption.

La filiation est interdite par la religion.

En Algérie et au Maroc où l'adoption est interdite, le recueil de l'enfant est légalisé : la Kafala est accordée avec le consentement de l'enfant quand celui-ci a un père et une mère. L'enfant est pris en charge et protégé comme un enfant légitime, mais n'entre pas dans une nouvelle filiation. La Kafala permet l'attribution du nom du kafil (celui qui recueille l'enfant et en devient le responsable). Ces systèmes juridiques autorisent le tanzil, gratification testamentaire qui permet à l'enfant de percevoir une certaine part d'héritage.



La jurisprudence française a souvent été divisée et la Cour de cassation souvent saisie, des orientations contradictoires se sont affrontées à travers les arrêts, chaque affaire d'adoption d'enfant algérien ou marocain étant un cas particulier.



S'il a été recueilli en France, un enfant étranger peut acquérir la nationalité française par déclaration jusqu'à sa majorité : s'il a été élevé par une personne de nationalité française ou confié au service de l'Aide sociale à l'enfance ; s'il a été élevé dans des conditions lui ayant permis de recevoir pendant cinq ans au moins une formation française soit par un organisme public, soit par un organisme privé présentant les caractères déterminés par un Décret en Conseil d'État. L'enfant algérien ou marocain devenu français, tout en conservant sa nationalité d'origine, peut alors être adopté simplement ou plénièrement dans son intérêt supérieur (3).



Si l'enfant a été recueilli dans son pays d'origine, les parquets ont souvent appelé l'attention des familles requérantes sur le fait que la loi personnelle de l'enfant algérien ou marocain recueilli dans son pays d'origine ne permettait pas l'adoption, les orientant vers d'autres solutions, délégation d'autorité parentale ou ouverture d'une tutelle de droit commun. Ces solutions, sans avoir tous les effets de la Kafala, ont permis aux recueillants d'exercer l'autorité parentale sur l'enfant. Les enfants recueillis sans filiation d'origine établie n'ont pu ni bénéficier d'une filiation substitutive, ni porter le nom des requérants ni acquérir leur nationalité.



La dernière circulaire du 16 février 1999 relative à l'adoption internationale, signée par le ministre de la Justice, prend position : l'adoption d'un enfant n'est pas possible avec les pays qui ignorent ou prohibent cette institution, puisqu'aucune disposition dans la législation de ces États ne permet d'apprécier la régularité ou la portée du consentement des représentants légaux de l'enfant. Le consentement donné en violation de la loi étrangère est sans valeur, quelles que soient les conditions dans lesquelles il a été donné. Il est donc impossible à un enfant algérien ou marocain, même résidant en France, d'être adopté simplement ou plénièrement. La Chancellerie considère que le prononcé d'une adoption non reconnue par l'État d'origine créerait un lien de filiation boiteux et des difficultés pour le retour éventuel de l'enfant dans son pays d'origine. La France s'oriente donc vers l'interdiction pour les familles françaises d'accueillir un enfant originaire de ces pays. Depuis la circulaire de février 1999, il n'est plus délivré de visa pour l'entrée de ces enfants sur le territoire français. Il est encore trop tôt pour mesurer l'impact d'une telle orientation, mais elle pose déjà la question du respect des engagements internationaux de la France. Reste l'espoir de voir ces pays modifier leur législation (comme le Brésil en 1990) pour que des ressortissants étrangers puissent adopter ces enfants.
bob111
2007-05-18 04:39:47 UTC
et si tu disais simplement "adopter mon cousin"?
2007-05-20 10:40:50 UTC
Sur le site de L Ambassade de France au maroc



Kafala

D’une manière générale, la prohibition de l’adoption en droit interne marocain (article 83 du Code du Statut Personnel et des Successions) fait échec à toute décision d’adoption prononcée par une juridiction française en faveur d’un enfant de nationalité marocaine, sauf s’il s’agit d’un mineur né et résidant de manière habituelle en France (article 370-3 du Code Civil).



La procédure de kafala, actuellement régie au Maroc par la loi 15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés, promulguée par le dahir N°1-02-172 du 1 rabii II 1423 (13 juin 2002) consiste en un engagement de prendre en charge la protection, l’éducation et l’entretien d’un enfant durant sa minorité. Cette mesure, qui n’entraîne aucun droit à la filiation, ne doit en aucun cas être considérée comme une forme de consentement à l’adoption.



La personne qui assure la kafala ne peut quitter de manière permanente le territoire marocain en compagnie de l’enfant protégé qu’avec l’autorisation expresse du juge des tutelles de la circonscription de résidence de l’enfant. Dans cette hypothèse, le contrôle exercé par les autorités marocaines sur la situation de l’enfant est assuré ultérieurement par les services consulaires marocains du lieu de destination.



La procédure de regroupement familial (art. 29 ordonnance du 2 novembre 1945) n’est pas applicable aux enfants de nationalité marocaine placés sous le régime de la kafala, même si la décision accordant cette protection a fait l’objet d’une exequatur par une juridiction française. Ces mineurs sont, en conséquence, soumis au régime de droit commun relatif à l’entrée et au séjour des étrangers sur le territoire français.
2007-05-18 18:00:44 UTC
Vu que l'adoption est interdite au Maroc, tu ne peux pas, c'est aussi simple que ça. La Kafala ne générant pas de filiation n'est pas reconnue comme une adoption et ce n'est pas pret de l'être car c'est trop souvent un moyen frauduleux pour faire entrer en France, un mineur de sa famille surtout quand il n'est pas orphelin de père et de mère, ce qui semble être votre cas de figure (oui une adoption blanche c'est ça, et ce n'est pas récent comme système, assez courant fut un temps avec le Maroc particulièrement)



Maintenant, si l'enfant vit en France, faut tenter la procédure d'adoption simple (avec un avocat) et voir ce que ça donne.
Audrey C
2007-05-18 14:50:57 UTC
Demande au conseil général de ton département (aide sociale à l'enfance). Ce sont eux qui délivre les agréments pour adopter. Mais ton cas est un peu "particulier", je ne sais pas dans quelle mesure c'est faisable mais eux pourront sans doute te renseigner.
?
2007-05-20 06:05:54 UTC
tu es obligée de prendre un avocat, il te faudra une raison valable pour l'adopter , il y aura énormément de papiers à fournir et c'est le tribunal de grande instance de ton lieu de résidence qui tranchera, je te signale que cela peut prendre jusqu'à deux ans avant l'adoption. Si tu as des enfants majeurs, ils doivent également donné leur accord pour cette adoption
kiki2007
2007-05-20 15:32:38 UTC
tu attend jusqu'il aurra 19ans et tu lui cherche une femme pour mariage blanc

sinon ca sera pa possible tu pe adopter de la france
clem h
2007-05-18 04:44:40 UTC
Ouais c'est pas super clair comme truc... A mon avis légalement ça ne doit pas bien passer.



Après les mariages blancs, les adoptions blanches ?
2007-05-18 04:40:44 UTC
Avec Sarko, c'est perdu d'avance !


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
Loading...